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Troubles liés à une substance ou troubles addictifs

TROUBLE DE L’USAGE DE L’ALCOOL

Le trouble de l’usage de l’alcool est défini par un ensemble de symptômes physiques et comportementaux qui peuvent inclure le syndrome de sevrage, la tolérance et l’envie impérieuse (craving) d’alcool. Le sevrage de l’alcool est caractérisé par des symptômes de sevrage qui se développent environ 4 à 12 heures après la réduction des consommations dans un contexte d’usage d’alcool prolongé et massif. Puisque le sevrage de l’alcool peut être désagréable et intense, les sujets peuvent continuer à consommer de l’alcool en dépit des conséquences indésirables, souvent pour éviter ou soulager les symptômes de sevrage. Certains symptômes de sevrage (p. ex. problèmes de sommeil) peuvent persister à une moindre intensité pendant des mois et contribuer à la rechute. Lorsqu’un mode de consommation intense et répétitif s’installe, les sujets ayant un trouble de l’usage de l’alcool peuvent consacrer d’importantes périodes de temps à obtenir et à consommer de boissons alcooliques. Une envie impérieuse d’alcool est indiquée par un fort désir de boire qui empêche de penser à autre chose et qui se termine souvent par la prise d’alcool. les performances à l’école et au travail peuvent aussi souffrir, soit des effets après-coup de l’alcoolisation, soit de l’intoxication pendant l’école ou au travail ; la surveillance des enfants ou les tâches ménagères peuvent se trouver négligées ; et des agences au travail ou à l’école liées à l’alcool peuvent avoir lieu. La personne peut consommer de l’alcool dans des situations physiquement dangereuses (p. ex. conduire une automobile, nager, faire fonctionner une machine en état d’intoxication). Enfin, les sujets ayant un trouble de l’usage de l’alcool peuvent continuer à consommer de l’alcool tout en sachant qu’une consommation qui continue pose des problèmes significatifs au niveau physique (p. ex. trous noirs, maladie hépatique), psychologique (p. ex. dépression), social ou interpersonnel (p. ex. disputes violentes avec le conjoint lors d’une intoxication, maltraitance sur enfants).

INTOXICATION PAR LA CAFÉINE

La caféine peut être consommée à partir de nombreuses sources différentes, incluant le café, le thé, les sodas caféinés, les boissons énergisantes, les antalgiques vendus sans ordonnance, les remèdes contre le rhume, les aides énergisantes (p. ex. les boissons), les aides pour perdre du poids et le chocolat. La caféine est aussi de plus en plus utilisée comme additif dans les vitamines ou les produits alimentaires. Plus de 85% des enfants et adultes consomment régulièrement de la caféine. Certains consommateurs de caféine présentent des symptômes en rapport avec une co,sommation problématique, comme la tolérance et le sevrage. Il n’existe pas de données disponibles pour le moment pour terminer l’importance clique du trouble de l’usage de la caféine et sa prévalence. En revanche, il est démontré que le sevrage de la caféine et l’intoxication par la caféine sont cliniquement significatifs et assez répandus.

TROUBLE DE L’USAGE DU CANNABIS

Le trouble de l’usage du cannabis et les autres troubles associés au cannabis incluent les problèmes associés aux substances dérivées de la plante de cannabis et les composés synthétiques chimiquement similaires. Avec le temps, les différents composants de la plante ont reçu de nombreuses appellations (p. ex. weed, pot, herbe, mari, marijane, joint, bat, billot, pétard, spliff, jig, skunk, kif, ganga). Un extrait concentré de la plante du cannabis qui est également consommé est le haschish. le cannabis est le terme générique et peut-être le terme scientifique le plus approprié pour la (les) substance(s) psychoactive(s) dérivée(s) de la plante et il est employé dans le DSM-5 pour désigner toute forme de substances apparentées au cannabis, incluant les composés cannabinoïdes synthétiques.

TROUBLE DE L’USAGE DE LA PHENCYCLIDINE

Les phencyclidines (ou les substances de type phencyclidine) incluent la phone cyclidine (p. ex. PCP, poussière d’ange) et des composés moins puissants comme la kétamine, la cyclohéxamine et la dizocilpine. Ces substances ont été développées initialement comme des anesthésiants dissociation dans les années cinquante et sont devenues des substances vendues dans la rue dans les années soixante. Elles provoquent une sensation de séparation entre le corps et l’esprit (d’où l’appellation « dissociatif ») aux faibles doses et, aux fortes doses, elles peuvent entraîner la stupeur et le coma. Ces substances sont le plus fréquemment fumées ou prises per os, elles peuvent être signifiées ou injectées. Bien que les principaux effets psychoactifs de la PCP durent pendant quelques heures, la vitesse d’élimination globale de cette drogue de l’organisme s’étend typiquement jusqu’à 8 jours voire plus. Les effets hallucinogènes chez les sujets vulnérables peuvent durer pendant plusieurs semaines et peuvent précipiter un épisode psychotique persistant qui ressemble à la schizophrénie.

TROUBLE DE L’USAGE DES SUBSTANCES INHALÉES

Les caractéristiques du trouble de l’usage des substances inhalées incluent l’usage répété d’une substance inhalée par un sujet malgré la connaissance qu’elle cause des problèmes sérieux chez lui. Les absences au travail ou à l’école ou l’incapacité à remplir les obligations habituelles au travail ou à l’école et la consommation continuée de la substance inhalée malgré le fait qu’elle est source de conflits avec la famille ou les amis, les bagarres et d’autres problèmes sociaux et interpersonnels peuvent être observés dans le trouble de l’usage des substances inhalées. Les contacts familiaux, les obligations professionnels ou scolaires ou les activités de loisirs (p. ex. sports, jeux, loisirs) peuvent également être réduits. L’utilisation de substances inhalées en conduisant ou en utilisant des machines est également observée.

TROUBLE DE L’USAGE DES OPIACÉS

Le trouble de l’usage des opiacés comprend de signes et des symptômes qui reflètent une auto-administration prolongée et compulsive d’opiacés utilisés sans raison médicale légitime ou, s’il existe une autre affection médicale nécessitant un traitement par les opiacés, ceux-ci sont utilisés à des doses largement en excès par rapport à la qualité requise par cette affection. Les personnes ayant un trouble de l’usage des opiacés tendant à développer des modes compulsifs d’utilisation régulière, si bien que les activités quotidiennes sont organisées autour de l’obtention et de la consommation d’opiacés. Les opiacés sont, en général, achetés sur le marché illégal mais peuvent aussi être obtenus auprès de médecins en simulant ou en exagérant des problèmes médicaux généraux, ou grâce à des prescriptions simultanées de plusieurs médecins. La plupart des sujets ayant un trouble de l’usage des opiacés ont des niveaux significatifs de tolérance et vont subir un sevrage en cas d’arrêt brutal des opiacés. Les individus ayant un trouble de l’usage des opiacés développent souvent des réponses conditionnées aux stimuli en relation avec la drogue (p. ex. envie impérieuse (craving) à la vue de toute substance ressemblant à l’héroïne en poudre) – un phénomène survenant avec la plupart des drogues qui provoquent d’intenses modifications psychologiques. Ces réponses favorisent probablement les rechutes, ne donnent pas lieu facilement à un phénomène d’extinction, et persistent habituellement longtemps après l’arrêt de la prise de la drogue.

TROUBLE DE L’USAGE DES SÉDATIFS, HYPNOTIQUES OU ANXIOLYTIQUES

Les substances sédatives, hypnotiques ou anxiolytiques (tranquillisants) comprennent les benzodiazépines, des produits benzodiazépines-like, les carbamates, les barbituriques et les hypnotiques analogues aux barbituriques. Cette classe de substances comporte toutes les médications somnifères sur prescription, et presque toutes les médications anxiolytiques sur prescription. Les anxiolytiques non benzodiazépiniques ne sont pas inclus dans cette classe car ils ne semblent pas donner lieu à un mésusage significatif. Comme l’alcool, ces agents sont des dépresseurs cérébraux et peuvent produire les même troubles induits par une substance, et les mêmes troubles liés à l’usage d’une substance. Les sédatifs, hypnotiques et anxiolytiques peuvent être obtenus sur prescription ou de manière illégale. Certains sujets qui obtient ces substances sur ordonnance vont développer un trouble de l’usage de sédatifs, hypnotiques ou anxiolytiques, alors que d’autres qui en font un mésusage ou en prennent e, vue d’une intoxication ne développeront pas un trouble de l’usage de ces substances. Les sédatifs, hypnotiques ou anxiolytiques ayant un délai d’action rapide et/ou une durée d’action courte ou intermédiaire peuvent être pris dans un but d’intoxication, bien que cela puisse être aussi le cas pour les médicaments de cette classe à longue durée d’action.

TROUBLE DE L’USAGE DES STIMULANTS

L’amphétamine et les stimulants amphétaminiques incluent des phényléthylamines substituées telles que l’amphétamine, la dextroamphétamine et la méthamphétamine. Sont aussi incluses les substances qui sont structurellement différentes mais qui ont des effets similaires, comme la méthylphénidate. Ces substances sont habituellement prises oralement ou par voie intraveineuse, bien que la méthamphétamine soit aussi prise par voie nasale. Outre les composés de synthèse amphétaminiques, il existe des stimulants naturels dérivés de plantes, tels que le qât. Les amphétamines et autres stimulants peuvent être prescrits pour le traitement de l’obésité, du déficit de l’attention/hyperactivité et de la narcolepsie. En conséquence, les stimuants prescrits peuvent être détournés vers le marché illégal. Les effets des amphétamines et des drogues amphétaminiques sont similaires à ceux de la cocaïne, c’est pourquoi les critères pour le trouble de l’usage des stimulants sont présentés ici comme un seul trouble, en conservant la possibilité de spécifier le stimulant particulier utilisé par le sujet. La cocaïne peut être consommée sous déférentes formes (p. ex. feuilles de coca, pâte de coca, chlorhydrate de cocaïne et alcaloïdes de cocaïne, sous forme purifiée et sous forme de crack) qui diffèrent en puissance en fonction des degrés de pureté et de la rapidité d’apparition des symptômes. Cependant, quelle que soit la forme de la substance, c’est la cocaïne qui est l’ingrédient actif. La poudre de chlorhydrate de cocaïne est habituellement « sniffée » par les narines ou dissoute dans de l’eau et injectée par voie intraveineuse.

TROUBLE DE L’USAGE DU TABAC

Le trouble de l’usage du tabac est courant parmi les sujets qui fument quotidiennement des cigarettes et consomment du tabac sans cigarette, et n’est pas courant chez ceux qui ne consomment pas quotidiennement de tabac ou qui utilisent des dispositifs thérapeutiques de substitution nicotinique. La tolérance au tabac est illustrée par la disparition des nausées et des vertiges après l’usage répétitif et par un effet plus marqué du tabac lors de la première prise dans la journée. L’interruption de l’usage du tabac peut provoquer un syndrome de sevrage bien défini. De nombreux sujets présentant un trouble de l’usage du tabac utilisent le tabac pour soulager ou vite des symptômes de sevrage (p. ex. après avoir été dans une situation où il est interdit de fumer). de nombreux individus qui utilisent du tabac ont des symptômes physiques ou des pathologies en rapport avec le tabac et continuent de fumer. La grande majorité rapporte une envie impérieuse (craving) quand ils ne fument pas pendant plusieurs heures. Passer un temps excessif à utiliser du tabac peut être illustré par la co,sommation de tabac en chaîne (c.-à-d. fumer cigarette sur cigarette).Parce que les lieux de vente du tabac sont aisément et légalement accessibles, et parce que l’intoxication par la nicotine est très rare, il est peu fréquent de passer beaucoup de temps à se procurer du tabac ou à récupérer de ses effets. Renoncer à d’importantes activités sociales, professionnels ou de loisirs peut se produire si un sujet abandonne une activité parce qu’elle a lieu dans une zone où il est interdit de fumer. L’usage du tabac entraîne rarement le manquement aux obligations majeures (p. ex. interférences avec la travail, interférences avec les obligations familiales) mais les problèmes sociaux ou interpersonnels (p. ex. conflits avec les autres au sujet de l’usage du tabac, évitement des situations sociales à cause de la désapprobation des autres de l’usage du tabac) ou un usage physiquement dangereux (p. ex. fumer au lit, fumer à proximité de produits chimiques inflammables) ont une prévalence intermédiaire. Bien que ces critères soient moins souvent signalés par les utilisateurs de tabac, si cela se produit, ils peuvent indiquer un trouble plus sévère.

JEU D’ARGENT PATHOLOGIQUE (TROUBLE LIÉ AU JEU D’ARGENT)

Le jeu d’argent pathologique implique le fait de risquer quelque chose de valeur dans l’espoir d’obtenir quelque chose de plus grande valeur. Dans de nombreuses cultures, les individus parient sur les jeux ou les évènements, et la plupart le font sans rencontrer de problèmes. Cependant, certains sujets manifestent des difficultés substantielles en rapport avec leurs conduites de jeu d’argent pathologique. La caractéristique essentielle du jeu d’argent pathologique est un comportement de jeu pathologique persistant et récurrent qui perturbe les activités personnes, familiales et/ou professionnels. le jeu d’argent pathologique est défini comme un ensemble d’au moins quatre symptômes et survenant n’importe quand sur une même période de 12 mois. La pratique du jeu pour tenter de « se refaire » peut se manifester par un besoin urgent de continuer à jouer (souvent en faisant des paris plus conséquents ou en prenant de plus grands risques) pour compenser une perte ou une série de pertes. L’individu peut abandonner sa stratégie de jeu et tenter de regagner se pertes en une fois. Bien que de nombreux joueurs pathologiques semblent tenter de « se refaire » pendant de courtes périodes, il est fréquent, et souvent sur une longue période, que le fait de « se refaire » soit caractéristique du jeu d’argent pathologique. Ile se peut que les individus mentent aux membres de leur famille, aux thérapeutes ou à d’autres afin de dissimuler l’ampleur de leur implication dans le jeu ; ces situations de tromperie peuvent aussi comporter, entre autres, le fait de dissimuler les conduites illégales telle que l’usage de faux, la fraude, le vol ou le détournement de fonds pour obtenir de l’argent pour jouer. des individus peuvent aussi s’engager dans des comportements de « sauvetage », en se tournant vers la famille ou les autres pour demander de l’aide dans une situation financière désespérée causée par le jeu.